Document envoyé par Gilles Roland

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;RAPPORT DU 3 JANVIER 1916
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;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;Défenses allemandes de l’Hartmannswillerkopf
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;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;1/ Défenses sur arbres:
::::::::::::::::::::::2/ Défenses sur piquets de bois sec (extrémité trempé dans un isolant (coaltar).
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;3/ Défenses chevalets

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Se compose d’un fil de fer barbelé enroulé autour des arbres à quarante centimètres du sol environ ; le contact du fil de fer est fait sans ménagement d’isolement. Les arbres sont brûlés à la ceinture du fil de fer sur l’arbre.

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Ces piquets sont de forme quelconque (section carrée oblongue) mais la nature du bois ne change pas, bois sec, les extrémités entrant dans le sol sont trempées dans un isolant.
La défense est faite de deux fils tendus sur ces piquets (arrêtés par des cavaliers) le premier à 30 cm du sol, le second à 40 cm du 1er ; certaines défenses avaient des diagonales.


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Les chevalets électrifiés se composent de deux croix à 6 branches (bois blanc, sapin, trempés entièrement dans le coaltar, les extrémitées appointées et recouvertes de fil de fer excepté au contact avec le sol) d’une traverse en bois et section quelconque.
Des extrémités de ces branches partent 6 fils de fer qui forment les génératrices d’un solénoïde.
Sur ces 6 fils se trouve enroulé (du fil de fer barbelé) en hélice au pas de 20 cm environ ; les extrémités de ces fils serviront à établir les connexions électriques
Ces chevalets sont placés cote à cote et toujours dans la position c’est à dire les pieds non garnis de fil de fer, ce fil enroulé autour des autres pieds (en contact avec le sélénoïde) empêche de franchir ces chevalets sans qu’il y ait contact avec le sélénoïde ; en faisant tourner le chevalet d’un sixieme de tour, on établit une mise à la terre.


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Nous avons trouvé des câbles électriques de 19 à 19 torons de fil de fer de 2mm de diamètre recouvert de chanvre et gutte formant ainsi un câble de 3 cm de diamètre, ces câbles ne sont pas armés.

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Ces réseaux présentent une continuité parfaite. La défense électrique du Faux Shil se composait de chevalets, défenses sur piquets et défenses aux arbres, le tout en communication électrique, ce qui explique le passage du courant après la coupure des chevaux de frise (un chasseur du 15è, Cie Capitaine Noblet fut accroché à ces défenses, il put causer, mais pas se dégager, un geste malheureux fit exploser les grenades qu’il avait en bandoulière, causant sa mort).

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Il me fut impossible de trouver une seule alimentation, les défenses n’étant pas entièrement en notre possession et la source d’alimentation avec continuité vers les secondes lignes électrifiées se trouvant derrière le Rehfelsen.
Plusieurs lignes de défense existaient qui doivent avoir chacune leur alimentation et leur indépendance.

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;Défenses du sommet de l’Hartmannswillerkopf
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Ces défenses n’existaient plus, je suis sorti à 15 h.1/2 et ai aperçu des chevaux de frises accrochés dans les arbres.

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Une seconde ligne de défense électrique fut remarquée par le Commandant du 12e Chasseur.
Mise à la disposition du Capitaine Garnier, je suis sorti avec la première vague (Lieutenant de Margerie, 12e Chasseurs) et ai constaté la destruction par l’artillerie de cette ligne de défense.
Précaution qui me semble indispensable de prendre lorsqu’on se trouve en présence de défenses électriques non détruites : Se munir d’une bande treillage métallique de 30 cm de large environ et de 3 mètres de long. Jeter cette bande sur la défense et couper la défense en mettant les deux pieds sur cette bande métallique, le courant empruntera la bande métallique tandis que le corps se mettra en potentiel du réseau.

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Sources : SHD, cote 24 N 1632
Comptes rendus et rapports sur les opérations de l’Hartmannwillerkopf

Orthographe du rapport d’origine respectée