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Les Grands Hommes - Les soldats
Écrit par Alain Pereur   
Samedi, 25 Mars 2017 10:49
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Jean-Corentin Carré, le plus jeune aviateur de France
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Affiche de Victor Prouvé.

A l’issue de ce repos, au début du mois de septembre il combat dans le secteur de Reims. Chaque nuit il participe à des patrouilles et cette activité dure jusqu’au 15 novembre.

Le 24 novembre, la Croix de guerre lui est conférée avec la citation suivante :
« Patrouilleur émérite. Volontaire pour toutes les missions dangereuses. S’est offert pour aller avec un officier poursuivre l’ennemi après une attaque de nos tranchées. S’est élancé avec un de ses grenadiers sur un allemand, l’a ramené dans nos lignes. Avait déjà ouvert à la cisaille une brèche dans les fils de fer ennemis les jours précédents. »

Mais il porte toujours le patronyme d’Auguste DUTHOY et il est temps de redevenir Jean-Corentin CARRÉ car il ne peut retourner en permission au village de Faouët afin de revoir ses parents. Les gendarmes le connaissent et il ne peut présenter une permission libellée au nom du Sergent Duthoy. Il explique la situation à son colonel qui le nomme quand même adjudant.
Il signe donc un nouvel engagement sous sa véritable identité, mais il perd évidemment son grade et redevient simple soldat. En quelques semaines il retrouve ses galons d’adjudant et quand, le 16 avril 1917, le 410ème Régiment d’infanterie attaque, c’est l’Adjudant CARRÉ qui commande une section de la 10ème Compagnie qui est citée à l’ordre de l’armée :
« Chargée, le 16 avril 1917, sous le commandement du capitaine Vignoli, de couvrir le flanc gauche de l’attaque du régiment sur une portion particulièrement difficile et très fortement organisée, a puissamment contribué à l’enlèvement de cette position en s’engageant au delà de ses objectifs pour attaquer l’ennemi qui empêchait la liaison du premier bataillon avec les troupes voisines arrêtées dans leur progression ; faisant en même temps cinquante prisonniers, prenant un canon de 57, deux minnenwerfer de 240 et deux mitrailleuses ; a fait preuve, les jours suivants, du même élan dans l’attaque et d’une énergie incomparable dans le maintien de la position conquise, concourant ainsi de la façon la plus brillante au succès de l’opération. »

Son régiment est relevé le 19 juin et s’installe à Saint-Brice. Le 20 juin, sa demande pour rejoindre l’aviation est acceptée, il doit partir pour Dijon. Le 24, il obtient la citation suivante :
« Sous-officier d’une admirable bravoure. S’est engagé à quinze ans sous un nom d’emprunt pour aller plus tôt au feu. Toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses qu’il exécute avec un sang-froid et un courage admirables. A donné lors des attaques d’avril 1917 et du 16 juin 1917 de nouvelles preuves de sa vaillance. »

Il est invité à déjeuner chez le général de division avant de quitter le 410ème Régiment d’infanterie.


 
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