Camp de Cassel Imprimer
Camps de prisonniers de guerre en Allemagne - Etude
Écrit par Alain Pereur   
Mardi, 20 Décembre 2011 10:28

Texte et documents Jean-Claude Auriol

Prisonniers français, russes, anglais, belges, serbes. Plus 3 000 civils déportés dont 400 belges rescapés de la tragédie de Dinant.
Ce camp était composé de 3 annexes : Bürgerschule, Niederzwehren et Philosophienweg. Au camp de Niederzwehren les prisonniers de guerre étaient logés sous des tentes.
Cassel comportait également 2 pénitenciers : Cassel-Wehlheiden et Fulda.
Ce camp a connu deux épidémies terribles de typhus en 1915, d'où le surnom de cette geôle : "camp de la mort".
Il a existé un journal intitulé "Le soutien". Les responsables furent successivement : Général Dömming, major Seebow, amiral Berham et colonel Lenz.
Les Kommandos rattachés très nombreux (2 500 dont 276 fermes, 148 fabriques, 14 mines de sels de potasse, charbon, manganèse, argile) furent ceux de Fulda, Hofgusmar, Munden...

Les deux vues représentent, pour la première, l'arrivée des prisonniers français à la gare de Wilhemshöe près du camp en juin 1916. La seconde l'arrivée du courrier dans une baraque "Post" du camp. Courrier très important pour les prisonniers de guerre donnant des nouvelles de la famille, mais aussi colis venant compléter l'affreuse nourriture des cuisines... C'est dans cette baraque qu'officiaient les contrôleurs et interprètes allemands souvent très stricts...



La première carte postale rappelle une des souffrances dans les camps : la faim.
Les cuisines allemandes délivraient des repas de mauvaise composition parfois avec des denrées étonnantes : poissons à l'odeur nauséabonde, tripailles de boeuf, etc... sans parler du fameux pain KK (Kriegskartofelbrot).
Aussi les colis envoyés par les familles aidaient les prisonniers de guerre "à tenir", et dans bien des camps les hommes et les civils organisaient des cuisines rappelant celles des campings d'aujourd'hui.
 
La deuxième représente des travailleurs forcés rentrant d'un Kommando, les Allemands n'acceptant pas les "chômeurs" (sic). On peut voir sur ce document 3 soldats et un civil dans une ferme. On peut noter les numéros de prisonnier et leur numéro de baraque agrafés sur la capote... Quant au civil il arbore à la manche un brassard indiquant KG (Kriegsgefangene), la couleur de ce brassard était différente selon le camp d'origine...

Mise à jour le Dimanche, 26 Mai 2013 08:29